Jardins Composés

Ombres et lumières

Jardin d'ynamique...

Un matin...

Il y a un matin, où je voudrais me faufiler entre les brumes lascives et endormies! pour mieux être surpris par les paysages qu'elles cachent et qu'elles révèlent, par le soleil, qui joue aussi avec les nuages, et ré-apprendre à regarder, pour qu'elles ne soient pas celles d'un matin, mais de tous les matins...comme les matins des premiers peintres paysagistes. (voir aussi album "Un matin..."

Qui est qui?

Tout d'abord une source...

De Gabrielle Van Zuylen chez Découvertes Gallimard " Tous les jardins du monde "

Des citations:

page 83: Les premiers paysagistes, Bridgeman et Kent, étaient membres d'influentes coteries littéraires. Horace Walpole (1717-1797) joua également un rôle prédominant: "La poésie, la peinture et l'art des jardins (...) seront considérés comme trois soeurs, ou comme les trois nouvelles Grâces qui habillent et ornementent la nature."

page 86: La formation reçue par Kent lui permit de considérer que "l'art des jardins, c'est de la peinture de paysage" comme l'a exprimé son ami Pope. Les connaissances horticoles et l'expérience du jardinage de Kent étaient nulles - à peine distinguait-il un chêne d'un saule-, mais sons sens du visuel était exceptionnel.

Un regard différent

Je me suis introduit dans ce parrallèle entre peinture et paysagisme en 2001, alors que je débroussaillais à Bellevue (Aix en Provence) pendant mon stage Aménagement Paysager.
Pour rappel, Domaine de Bellevue est ce site, cette maison de Rose Conil, la soeur de Cézanne, où il venait peindre, entre autres le Pigeonnier et la Montagne Ste Victoire.

Lorsque je découvris différemment Cézanne par ma présence physique sur le lieu, j'appris à répérer et ressentir les ingrédients de son art.
Celà avait au moins le mérite de donner un sens à ma démarche de débroussailleur lors d'un été à 40° C.

Mon attention se portait sur ces retrouvailles avec mes aspirations de jeunesse, mes observations de la nature, de ses formes et ses couleurs. Je savais que ma sensibilité artistique me ferait revenir vers les jardins et le paysagisme, pour en tirer de multiples détails.
Cette volonté d'allier l'expérience, le regard et mon ressenti au "génius loci" de Repton, et à la picturalité de Cézanne, me donne la force de développer aux "côtés" de deux grandes personnalités du paysage, une identité de paysagiste axée sur le caractère d'un lieu, et la couleur.
Ils me parlent dans leur façon d'être dans leur parcours et d'oeuvrer dans leur art respectif, avec pour l'un, le travail par superposition de calques, et l'autre la modulation, apposition de touches de couleurs successives qui structurent, modèlent l'objet.

Cette recherche du détail dans le travail me plaît.

Je n'ai pas été à l'exposition Cézanne, je n'ai pas un Red Book chez moi, je n'ai pas mis un G majuscule à génius, juste quelques idées et lectures faites deci-delà.

Cà a trait surtout à leur art de vivre leur art. Repton et Cézanne m'ont parlé d'eux-mêmes au travers de leur art; un jardin et un tableau sont une composition, une histoire, une scénographie personnelle, et sans parler de la mode, il est le reflet d'un art au fond de soi, que Jardins Composés se fait fort de rencontrer et défendre.

Je fais bientôt un aménagement paysager dans des terrasses, où la diversité végétale va être respectée, où la dynamique paysagère va exister, où plein de contraintes et de critères vont faire vivre le site.