Quelqu'une m'a dit il y a peu de temps, parce qu'elle peint, que l'hiver portait des couleurs aussi. Je fais la première fois, l'expérience d'un regard appuyé cet hiver sur toutes ces ambiances hivernales, teintées de bleu et gris, de lumière épurée, de vert sombre à noir, écrasées et basses. Le paysage s'aplatit un peu comme en été; voici venir le printemps depuis 10 jours et j'ai l'impression que ce même paysage grandit, et tenter de deviner pourquoi?
Est-ce le soleil qui dans sa course attire l'écriture, les lignes du paysage, les arbres se parant de leurs premiers apprêtements! L'espace-temps nous donne à voir l'oubli des dernières feuilles de chêne, sessiles, que repousseront à terre les bourgeons naissant en débourrage de leur sève montante.
Est-ce la lumière particulière, encore crue et à point, qui cisaille chaque détail, ou est-ce notre regard qui, pas encore écrasé sous l'assaut des rayons, arrive à se dilater?
Es-ce la prime impression?
Ces couleurs mauves clair, roses, vert tendre, vert jaune, blanc gris, violet marron, rose rougeâtre, et que sais-je! sont belles, très belles... Les chatons, les bourgeons, les premières feuilles sorties du moindre effort, vont exploser, là, ces jours-ci. N'en manquez pas une bribe, regardez en quelques jours, la sortie d'un nouveau-né, admirez sur plusieurs jours, des arbres qui se parent de couleur, et enfin regardez ce que la nature nous offre, lorsque tout est accompli.
Choisissez un paysage et regardez-le évoluer, là, ces jours-ci.... 
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