Jardins Composés

Un matin sur la Terre

© Maxence de Camaret - Jardins Composés

Sortie le 10 Octobre 2007

http://www.unjoursurterre-lefilm.com/

A voir et j'y vais.

Jardins d'elle!

Elle est si inculte en jardin, mais si intuitive de son espace...

Cachée elle l'était, cachée elle le restera car la haie carrée au départ n'a pris son arrondi que grâce à la perspective du mur et de l'allée d'arrivée, et de l'arrondi des collines avoisinantes.

L'esprit du jardin est celui du client, mais aussi de l'environnement.

Des jardins extraits de la nature!

Là, glisse, à l'arrêt, le regard, en souvenir posé, dans ma tête, d'un "innamoramento" de la campagne, reproductible à l'envie aujourd'hui, dans des jardins invités à participer à une grande fête, celle de la nature et de la biodiversité. Qu'est-ce que l'esprit du jardin....

En écoutant Glen Gould ce soir, English suite N°2 par Martha Argerich, quel bonheur de rêver, en contre-point de la réalité, et de me dire que je réalise mon rêve, de vivre tel que je suis, depuis si longtemps attendu, de parler des jardins tels qu'ils sont, non pas des paysages, une vue de l'esprit, comme formatés par les spécialistes, mais juste de les mettre en valeur, ce qui veut dire que, on "accepte" de regarder les espaces tels qu'ils sont, et on en extrait du fond de son âme le "Tant" mot exprimant la quintessence limitée dans le Temps, car le temps passe, et on n'a pas toujours deux chances dans la vie. La nature bouge, La chance d'avoir un jardin...qu'est-il mon jardin....demain mon paysage, ma vue de l'esprit!!!

Echos d'un Tant contre l'autre, le Temps! Vivre, dire...ne pas avoir peur, le temps présent, de l'instant m'emplit, non pas advienne que pourra, mais faire au quotidien! Et là lorsqu'un instant, "in-temps, in l'ins- temps", je suis si heureux de m'occuper de mes jardins.

Ceci vous consterne...

Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation à l'INRA

Un monde sans fruits ni légumes ?
LE MONDE | 13.10.07 | 14h10  •  Mis à jour le 13.10.07 | 14h10

Sur l'ensemble de la planète, les abeilles sont en déclin (Le Monde du 30 août). Ces pollinisatrices essentielles peuvent-elles disparaître ?

Il y a cinq ans, j'aurais considéré cette hypothèse comme totalement futuriste. Aujourd'hui, je la prends au sérieux, car le déclin se mesure désormais à l'échelle mondiale. Chez les populations sauvages comme chez l'abeille domestique.

Sur tous les continents, et de plus en plus souvent, les productrices de miel meurent dans des proportions trop importantes à la sortie de l'hiver. En Europe, nombre d'apiculteurs ont dû mettre la clé sous la porte. Aux Etats-Unis, où l'on parle d'un "syndrome d'effondrement des colonies" , 25 % du cheptel aurait disparu pendant l'hiver 2006-2007. En ce qui concerne les abeilles sauvages (soit mille espèces différentes en France), le doute a subsisté plus longtemps. Mais le débat a été récemment tranché par deux publications scientifiques. La première, parue dans Science en juillet 2006, démontre que les populations en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas ont considérablement baissé depuis la fin des années 1970. La seconde, émanant de l'Académie des sciences des Etats-Unis, concluait en octobre 2006 au déclin significatif des pollinisateurs en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis, Mexique).

S'il n'y a plus d'abeilles dans le monde, que se passera-t-il ?

Un bouleversement sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Actuellement, plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs dans le monde et 80 % également des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation par les insectes : des abeilles, pour l'essentiel. Le plus souvent, d'autres agents, comme le vent ou l'autopollinisation passive, contribuent également à leur reproduction sexuée. Mais, sans les butineuses, la plupart des cultures n'atteignent plus une production satisfaisante. C'est le cas de nombreuses espèces sauvages (romarin, thym, lavande, moutarde), des arbres fruitiers (pommiers, poiriers, abricotiers, amandiers), des grandes cultures oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses, des cultures maraîchères (cucurbitacées, tomates, fraises). Et aussi des semences de crucifères (radis, choux, navets), d'ombellifères (carottes, céleri, persil) et d'alliacées (oignons, poireaux). Difficile d'imaginer un repas auquel les abeilles ne soient pas associées de près !

Un monde sans fleurs, sans fruits ni légumes, est-ce cela qui nous menace ?

Il y a un an, une étude internationale a évalué, pour la première fois à cette échelle, la dépendance aux pollinisateurs de la production agricole mondiale. Elle s'est intéressée aux 115 cultures les plus importantes, directement utilisées pour l'alimentation humaine dans plus de 200 pays. Conclusion : rapportée au tonnage, 35 % de la production de nourriture dépend des insectes.

Concrètement, la disparition des abeilles ne signifie donc pas que l'espèce humaine mourra de faim, puisque 60 % des cultures - principalement les céréales comme le blé, le maïs et le riz - ne sont pas concernées. Mais la diversité alimentaire en serait profondément altérée.

Pourra-t-on suppléer, par la technique ou l'élevage, à l'absence des pollinisateurs naturels ?

Aucune des solutions envisagées n'est satisfaisante. Polliniser les cultures par des espèces d'élevage, comme on le fait déjà avec des bourdons pour les tomates sous serre ? Peu réaliste en plein champ. Les polliniser manuellement, à l'instar de ce qui est mis en oeuvre pour la vanille ? Non rentable à grande échelle. Augmenter techniquement la pollinisation par le vent ? Plusieurs entreprises s'y sont déjà essayées dans le monde, qui avec des hélicoptères, qui avec des machines secouant les plantes... Mais aucune méthode n'a jamais été retrouvée sur le marché.

Dans certains cas, d'autres espèces pollinisatrices - des mouches, par exemple - viendront peut-être remplacer les abeilles. Et certaines variétés végétales, moins dépendantes des insectes que celles que nous avons sélectionnées depuis des siècles, prendront peut-être leur essor. Enfin, certaines cultures peuvent produire des fruits sans fécondation, soit de façon spontanée (la banane), soit grâce à la pulvérisation d'hormones spécifiques (tomate, courgette). Mais ces techniques sont loin d'être applicables à toutes les espèces, et les conséquences sur la qualité gustative des fruits sont parfois catastrophiques.

Que faire pour tenter d'enrayer le déclin des abeilles ?

Les causes de leur régression sont connues : élimination de leurs sites de nidification, raréfaction des plantes qui leur fournissent nectar et pollen, maladies et parasites... Et, surtout, épandage de pesticides, particulièrement destructeurs pour les abeilles. Celles-ci, en effet, possèdent très peu de gènes de détoxification, comme l'a confirmé tout récemment le séquençage du génome de l'abeille domestique.

Comment agir ? En ce qui concerne la réduction et la fragmentation de leurs habitats, on peut tout à fait renverser la tendance. Si on se contente de faucher les talus une fois par an, si on préserve un peu mieux les prairies naturelles, si on optimise l'utilisation des jachères fleuries, les abeilles se porteront déjà mieux. De même si l'on prend des mesures plus efficaces d'un continent à un autre contre les espèces invasives, tel le frelon asiatique. Mais, avant tout, il faut réduire l'usage des pesticides. Les agriculteurs comme les jardiniers doivent prendre conscience que les abeilles sont totalement démunies vis-à-vis de ces produits toxiques. Et qu'elles sont de précieuses auxiliaires de leurs cultures, à protéger en priorité.

Dans le cadre du programme de recherche européen Alarm sur la biodiversité, votre équipe est chargée d'évaluer l'impact agronomique et économique des pollinisateurs sur l'agriculture européenne. Quelles sont les premières conclusions de cette étude ?

Il apparaît que l'impact des pollinisateurs est considérable : au niveau mondial, il représente environ 10 % du chiffre d'affaires de l'ensemble de l'agriculture. Et les pays qui en sont les plus dépendants sont les pays développés.

PROGRAMME EUROPÉEN

Alarm, le programme européen sur la biodiversité (www.alarmproject.net), a pour objectif, sur cinq ans (2004-2008), d'évaluer les risques encourus par la biodiversité et l'impact potentiel de son déclin à l'échelle de l'Europe. Alarm comprend quatre modules : changements climatiques, produits chimiques, espèces invasives et pollinisateurs. C'est à ce dernier module que participe le laboratoire de pollinisation entomophile de l'INRA d'Avignon, sous la responsabilité de Bernard Vaissière.

CULTURES TROPICALES

Cacao, vanille, courges et potirons, melons et pastèques, fruits de la passion, annones et sapotilles, noix du Brésil et de macadamia : toutes ces cultures tropicales sont totalement dépendantes des pollinisateurs pour leur production de fruits et de graines. A moins d'être fécondées par la main de l'homme.

Propos recueillis par Catherine Vincent
Article paru dans l'édition du 14.10.07.

La biodiversité près de nous

Après avoir relaté quelques séquences estivales de l'Eté à Goult, où Jardins Composés à pris sa petite part d'existence "citoyenne" en présentant entre autres le projet d'inventaire de la biodiversité végétale sur la comune de Goult, il est temps de passer à l'action collectivement, car seul depuis le printemps dernier, j'en aurais pour trop de temps.

J'ai pris part vendredi dernier au projet des enfants de CM1 Ecole de Goult, qui est de recréer le jardin botanique et du patrimoine naturel, abandonné depuis 20 ans sur les terrasses de Goult. Je les suivrai tout au long de l'année 2007/2008.

Le 1e rendez-vous de l'inventaire avec les adultes sera le samedi 20 octobre 2007 à 13h30, au moulin de Goult.

Ces terrasses sont une merveille de l'architecture agricole confinée sur les oppidums à l'époque (XVI et XVIIe siècle)

Jardins Composés

Si cette fois est la bonne, ou le début d'un "Goult de l'environnement", et que l'on porte un autre regard sur la nature, les jardins, les paysages et la biodiversité, alors, cette rencontre que j'ai fait depuis tout jeune avec la "campagne" et que j'ai choisi comme lieu d'expression, me donnera le courage supplémentaire d'avancer pour partager en tant que Paysagiste du patrimoine naturel, les innombrables trésors qu'elle recèle.

C'est un vrai grand bonheur! d'oeuvrer avec cette matière, de remuer les centaines d'images que j'ai dans la tête, de capter le petit quelque chose, d'un lieu avec son caractère, que je mets en valeur.

Ma formation dans la valorisation du patrimoine bâti et jardins et à l'aménagement paysager, ma connaissance de la région Provence, ma prédilection pour des lieux pittoresques, poétiques et charmants, qui s'appuient sur le paysage, autorise d'abord à regarder.

Mon Itinéraire au jardin, dans lequel "Jardins Composés" s'inscrit, à la fois comme une démarche personnelle mais aussi professionnelle, suit l'idée que la nature est bigrement" ingénieuse.

Sa beauté, que je m'emploie à découvrir et révéler par différents supports dont la photo, s'appréhende avec patience, intuition et remerciements.

Avez-vous déjà vu un babouin sur une poutre en bois, une tête d'ourson dans la mousse, des pétales de romarin qui rigolent hilares!!, un chevreau naissant au sein d'un vieux cade.....
Je développe une collection de sujets originaux et uniques, qui représente l'aboutissement artistique de mon travail, de mon Itinéraire au jardin.
©L'Art of/in Land découle simplement d'un regard, le mien, pour dire que Le regard est attitude de perpétuel étonnement ! base de la vitalité, non? en tout cas c'est le mien.

La Nature est! J'aide avant tout à la faire découvrir et aimer, ensuite nous pouvons manier les outils pour la mise en oeuvre d'un jardin, avec la délicatesse d'un peintre qui tente de révéler d'une autre façon les parties d'un tout, que lui-même sent.
Repton, paysagiste Anglais et Cézanne me marquent beaucoup, tant ils font corps avec cette matière que sont la nature, le paysage et les plantes.

Je souhaitais aussi oeuvrer pour la collectivité et ai organisé du 11 au 15 Août 2007, une exposition "Jardins Composés" avec cinq amies artistes sur le thème Jardins, Nature, Paysages et biodiversité. Le titre de l'exposition s'intitulait "Regards croisés, Regards choisis" et se passait à Goult (84) pour L'Eté à Goult 2007.

Parallèlement à celle-ci, j'avais proposé aux habitants de démarrer un inventaire végétal sur la commune fait par eux, où chacun pouvait amener pour identification, les plantes qu'il aimait, provenant de son jardin, de la campagne.
Le démarrage est difficile car le projet est un peu fou, et outre le fait que j'ai commencé seul depuis 6 mois, et continuerais avec une poignée de passionnés, je vais intervenir avec une classe de CM2 pendant un an pour prolonger cette idée, qui va rejoindre la leur, créer un jardin botanique et défendre le patrimoine naturel dans leur village. Bravo les ptiots!

Merci à beaucoup de personnes participantes, à celles qui m'ont aidé financièrement, matériellement et aux grandes voyageuses que sont les artistes Karine, Sylvie, Pascale, Laurence, Martine....Tours, Orleans, Marseille, Nîmes et Paris.

Jardins Composés peut n'être que maintenant.

Le dire...

C'est comme si j'en voyais le bout de cette côte de Goult, et je crois que j'y arrive...d'abord parce que j'y ai retrouvé une habitation, ensuite parce que j'anime du 11 au 15 Août 2007 lors des 31e Eté à Goult, un stand Jardins Composés dont le thème sera "Jardins, Nature, Paysages" avec en toile de fond un inventaire végétal sur la commune, fait par les habitants.

Nous démarrerons cette action environnementale là cet été, la presse locale commence à la relayer, et elle devrait durer selon mes espérances de un à deux ans. J'ai commencé depuis le mois de Mars à photographier, et localiser les plantes.

Karine a fait le tour du monde des jardins, elle en présentera une vidéo, Pascale animera des lectures de paysage et croquis, Karin présentera les teintures végétales, Laurence fabriquera des bijoux végétaux, Flore doit encore inventer son animation pour les enfants, Sylvie parlera des dessins de végétaux qu'elle réalise pour Deshoulières (porcelaine), Hermès, et autres éditeurs de tissus de décoration, enfin Martine prête quelques une de ses créations (table et pots de fleurs déco).

Pour aider au financement de cette exposition, de généreux mécènes m'ont déjà aidé, et j'envoie des dossiers encore et encore pour pouvoir accueillir ces artistes, tant sur le plan financier que matériel.

Jardins Composés mûrit d'une certaine patience, de la composition avec les gens, les éléments, la nature et de mon énergie qui parfois s'esouffle, mais jamais ne tarit.

Mon itinéraire au jardin se poursuit, et demain, normalement pour l'Eté à Goult, je démarre l'activité de Jardins Composés.

Esprit du jardin.

En essayant de nourrir le sens de ce que je fais au jardin, dans les jardins, pour les jardins et pour ceux qui les veulent, il y a une réponse que j'attendais depuis un certain temps, après une suite d'observations et d'intuitions qui traversent la tête.

Repton et "l'esprit" du jardin guident mon itinéraire au jardin.

Repton, célèbre paysagiste anglais, aussi intuitif que capteur de l'espace, et l'esprit du jardin, me permettent de penser à:
- quel est cet espace qui s'offre à la vue et au regard et que l'on veut traduire,
- quel est cet espace de notre imaginaire que l'on souhaite transcrire,
- dans quel esprit vit-on la nature qui nous accueille et finalement quel est l'esprit du jardin?

Quel est l'esprit du jardin? qu'est-ce qui me contente lorsque je pense jardin, aménagement et plantation? Est-ce le coup d'éclat ponctuel ou permanent? Est-ce la mode! ou la nature des plantes, du sol, de l'eau?

Les plantes de la nature se débrouillent seules, et depuis la sécheresse de 2003, je continue de voir les mêmes plantes à l'oeuvre de la dissémination...

du bleuet à la semaille

J'ai lu et entendu que le bleuet (Centaurea cyanus) devenait rare, plante messicole (étymologiquement habitant les moissons), par définition proche des cultures, et le bleuet apparût, en masse, dans un champ en jachère, au pied de Roussillon (84).

Un bleuet c'est magnifique. bleu et beau de par la forme de ses pétales, fleurs multiples écartées vers l'extérieur, qui font illusion, de leur graphisme, rassemblées, en une couronne de formes. Lesquelles!

Regardez!

Si dans mes jardins la messicole advenait, alors quel bonheur! Avec mélangés, le lin de Narbonne, je l'attends, et le renouveau des botanistes, aujourd'hui, est avéré. Les sentiers botaniques redécouverts!

Des bleus, des beaux!

Alors le jardin naturel, le paysagisme avec la nature....des heures passées à l'observer! pour le plaisir....